Philoxenia
de Clémence Weill
Mise en scène : Sarah Tick
Présentation
Début juillet, à l’heure / le temps d’un déjeuner. La douzaine de membres d’une famille se réunit pour sa traditionnelle réunion estivale. (Et le beau temps est avec eux). Dans un repas de famille, les rôles sont solidement établis et chacun rejoue la même partition (ad nauseam). Dans un repas de famille, on a trop à perdre pour ne pas être poli / on est trop bien habillé pour vraiment ouvrir sa gueule. Une fois dans la voiture, oui, on pourra tomber la cravate et faire porter aux autres la responsabilité de nos propres échecs… mais ce n’est pas l’heure encore. Pour l’instant, l’apéritif est à peine entamé, les tabous n’alourdissent pas l’atmosphère. Chapeaux et réparties vives : on se croirait presque dans une comédie britannique. Après quelques kirs-champagne et Ricard bien tassés, on sentira poindre La noce chez les petits bourgeois. Potentiellement, après les entrées, on pourra atteindre le point Festen (si les hommes acceptent de mettre des nœuds papillon, c’est même presque sûr). La tragédie grecque nous attendra en embuscade derrière le plateau de fromages (et l’éternelle damned pâte de coings d’Isabel).
Mais avant que tout cela ne se produise, vraiment et c’est important : ce repas nous rappelle nos propres souvenirs. A le charme d’une vieille habitude. Il réveille les anecdotes personnelles de nos familles, les fantômes de nos Noël passés et des barbecues chez ton cousin. 100 % identification garantie.
Diffusion
Juin 2017 : Mairie du 4ème arrondissement, Paris
Générique
Texte de Clémence Weill, éditions Librairie Théâtrale
Mise en scène : Sarah Tick
Avec : Julie Brochen, Margot Faure, Anne Girouard, Aude Lejeune, Anne-Laure Gofard, Pauline Vaubaillon, Jérome Bidaux, Philippe Canales, Samuel Churin, Vincent Debost, Samuel Martin, Raouf Rais
Scénographie : Anne Lezervant
Musique : Mathieu Boccaren et Tania Caetano
“Pourquoi envoyer des assassins quand on peut recourir
à des huissiers ?” – Bertolt Brecht